Les étapes importantes du SEV
100 années remplies d’histoire, de tradition, d’identification et de cohésion.
100 années remplies d’histoire, de tradition, d’identification et de cohésion.
Plus de 20 000 personnes ont revendiqué l’égalité de salaire entre femmes et hommes le 22 septembre 2018.
Les cheminots ont été quelque 1400 à descendre dans la rue en ce lundi 18 juin, à l’appel du SEV. Une centaine à Genève, 400 à Lausanne pour la Romandie, 300 à Olten, 350 à Zurich ou encore 150 à Berne, ils ont envoyé un message clair à la direction des CFF qui campe sur ses positions et veut faire des économies sur le dos du personnel dans le cadre du renouvellement de la Convention collective de travail.
FAIRLOG voit le jour fin 2017: le SEV, syndicom et Unia s’unissent pour améliorer les conditions de travail dans le transport routier des marchandises et la logistique.
Le personnel de la Navigazione Lago Maggiore NLM entre en grève contre le licenciement de 34 employé-e-s du bassin suisse du Lac majeur. La lutte sur les eaux du Lac Majeur restera un des points forts des activités du SEV en 2017 et 2018. Après la grève une CCT a pu être négociée et est entrée en vigeur le 1er janvier 2019 pour une durée de trois ans.
Le SEV a tiré la sonnette d’alarme le 8 décembre contre le dumping social et salarial des bus longues distances, Flixbus en tête. Avec une action forte en présence des médias à Zurich et à Genève.
Plus de 20 000 personnes avaient fait le déplacement de Berne pour soutenir AVSplus.
Par un blocage symbolique des voies dans les gares de triage de Bâle-Muttenz et de Chiasso, les syndicats de cheminots ont mis l'accent sur leurs revendications dans le cadre de l'ouverture du tunnel de base du Gothard. Les syndicats des chemins de fer européen, allemand, italien et suisse SEV demandent tous ensemble que soit appliqué le principe du versement au personnel étranger du salaire usuel dans le pays où le travail est effectué.
Les militants du SEV n’ont pas mâché leurs mots à l’encontre de l’Office fédéral des transports. Son directeur Peter Füglistaler a pu constater que la base du SEV était prête à se défendre et à se protéger contre le déluge de problèmes que son office génère. Au centre de son courroux: la décision concernant Crossrail et la stratégie OFT 2030.
La grève des TPG a été couronnée de succès. Après deux jours de négociations les 2 et 3 décembre, le personnel a obtenu tout ce qu’il demandait.
Lors des grandes manifestations nationales, le SEV a montré sa présence dans la rue avec les autres syndicats : le 21 septembre 2013, quelque 15 000 mili- tants ont marché à travers Berne sous le mot d’ordre «Halte au dumping salarial et au vol des rentes». Le SEV a thématisé en particulier l’idée absurde de la «rente volatile» de la Caisse de pensions CFF.
A l’occasion de la journée migration du samedi 19 novembre à Olten, le SEV a lancé sa campagne pour lutter contre la xénophobie et les multiples polémiques politiques à l’égard des étrangers qui vivent et ou travaillent dans notre pays.
Le 19 septembre 2009, malgré une pluie diluvienne, ce sont quelque 7000 membres SEV qui ont manifesté à Berne pour stopper l’arnaque sur les caisses de pensions, puis qui ont participé à la grande manifestation de l’USS qui suivit.
La grève aux Ateliers industriels (AI) de Bellinzone, appartenant à CFF Cargo, éclata lorsque son chef Nicolas Perrin annonça le 7 mars 2008, devant le personnel rassemblé, que l’entretien
des locomotives serait supprimé et que l’entretien des wagons serait privatisé. Le conflit du travail dura un mois. La décision de fermer, respectivement de privatiser les Ateliers, était clairement un abus de confance de CFF Cargo envers ses collaboratrices et collaborateurs. Une année auparavant, la division avait encore annoncé devoir supprimer 70 postes dans les Ateliers, mais en même temps qu’elle allait investir dans la garantie de l’existence du site à long terme. Ce qui se passait à Bellinzone n’était qu’une partie de toute une chaîne de tentatives de restructuration mal conçues.
Chaque année des négociations séparées ont eu lieu concernant les salaires. Parmi les situations les plus difficiles lors des renouvellements des CCT CFF, citons l’année 2006 où les CFF ont dénoncé la convention collective avant le terme prévu et posé des exigences démesurées équivalant à un large démantèlement. Les négociations se sont étirées durant des mois et le SEV a commencé à préparer très concrètement des grèves, pour le cas où une situation de vide contractuel serait à déplorer. Mais grâce à une belle mobilisation de sa base, le SEV a pu éviter la remise en question du « contrat social » visée par les CFF. Par contre d’autres changements inévitables furent douloureux, comme le passage à 41 heures de travail hebdomadaire et la suppression de diverses indemnités.
Action du SEV et de l'ETF contre le dumping social, gare de triage de Muttenz.
Après plus de 20 rondes de négociations et une grande manifestation à Bellinzone, le 1er janvier 2001 la CCT entre en vigueur aux CFF et à CFF Cargo. Jusqu’à aujourd’hui, ce sont quelque 70 CCT qui ont été négociées par le SEV.
La Réforme des chemins de fer fut sans aucun doute la plus grande réorganisation du système de transports publics depuis la nationalisation des principales compagnies en 1902. A la rude concurrence des autres prestataires de transport s’ajoutait soudain une concurrence entre les différentes entreprises ferroviaires. Bien que le SEV ait très vite exprimé son rejet de toute privatisation et dérégulation de manière générale, il a fini par accepter la Réforme des chemins de fer, toutefois en restant très critique. Le point favorable était la décharge fnancière accordée aux CFF. En même temps, le SEV a pu obtenir des garanties concernant les postes de travail et les conditions d’engagement du personnel.
En décembre 1996, le logo de l’action «Cactus» fut apposé sur plus de 80% des locomotives CFF et porté comme bouton épinglé sur les habits de travail. L’action «Cactus» était le signe de protestation dessous-fédérations du personnel roulant LPV et ZPV contre les mesures salariales.
Dans les années 90 des cercles néolibéraux se sont renforcés, une de leurs préoccupations étant de démolir les principaux acquis syndicaux tels que les assurances sociales et les services publics. Dans les transports publics, la rationalisation croissante a amené simultanément une suppression massive de postes. Les CFF ont procédé à eux-seuls à une réduction d’un quart du personnel existant. Finalement le SEV a pu obtenir une atténuation sur le plan social de ces suppressions de postes. L’élément le plus important pour cela était le «contrat social» signé entre les CFF et le SEV le 31 mars 1993. Cet accord garantissait aux fonctionnaires et aux employés permanents un emploi et le maintien des droits acquis pour autant qu’ils soient prêts à exercer une autre activité jugée acceptable. Grâce au «contrat social», les démantèlements n’aboutissaient pas à des licenciements mais donnaient lieu à des départs à la retraite anticipée ou à des externalisations partielles du personnel.
Texte de «Syndicat du personnel des transporst - 100 ans dans le rétro» par Adrian Zimmermann
Le SEV s’engagea avec beaucoup d‘énergie dans ces votations, et (à l’exception de la Loi fédérale sur l’aviation où il avait soutenu un référendum de l’ATE) les résultats furent tous positifs: le 27 septembre 1992, le projet de loi sur les Nouvelles lignes ferroviaires à travers les Alpes (NLFA) fut accepté par 63,3% des votants. En 1998, lors de la campagne de votation pour la redevance poids lourds à la prestation (RPLP), le SEV mena une large palette d’opérations médiatisées
Avec la grève du 14 juin 1991 organisée en premier lieu par les travailleuses de l’horlogerie syndiquées à la FTMH, les femmes ont fait entendre dans toute la Suisse leur colère car 20 ans après l’introduction du droit de vote des femmes et dix ans après l’introduction dans la Constitution de l’article sur l’égalité de traitement, les femmes se trouvaient encore discriminées dans le monde du travail et au quotidien. Les groupements féminins du SEV se sont ralliés à la grève des femmes et y ont participé activement. Elles ont veillé à toujours mettre à l’ordre du jour des séances internes du SEV les problèmes et questions relatives aux cheminotes.
Lors du congrès SEV de 1991 la commission féminine a été intégrée dans les statuts. Les efforts pour s’adresser aux femmes de manière mieux ciblée ont porté leurs fruits et le SEV a ainsi pu sensiblement augmenter la part de femmes dans ses effectifs : à ce moment-là 1/6 des membres était de sexe féminin. Les femmes ont aussi commencé à siéger dans les organes de direction. Hélène Weber fut la première femme a être élue en tant que secrétaire syndicale SEV en1991.
Après une longue lutte sur le plan politique, la semaine de 42 heures pour le personnel fédéral est introduite en 1987.
Grande manifestation du personnel fédéral sur la Place fédérale à Berne.
500 membres participèrent à la manifestation de protestation de la sous-fédération du personnel des gares (SBV) le 16 septembre 1972: rassemblement devant l’Hôtel National à Berne.Le personnel des gares, après une grande action de mobilisation, obtenait des CFF la signature d’un accord «à travail égal salaire égal» reconnaissant l’équivalence des employées des gares et stations.
Le SEV s‘est fortement engagé dans la campagne de votation sur le suffrage féminin. Pour le SEV comme pour les autres syndicats, il semblait évident qu’il faille s’engager pour une acceptation du droit de vote des femmes.
En 1966, le personnel fédéral s’est battu pour une réduction de la durée du travail hebdomadaire de 48 à 44 heures.
Il y avait parfois de très grandes différences dans les conditions d’engagement entre les ETC et les CFF, mais aussi parmi les diverses ETC. Les conditions de travail étaient le plus souvent réglées dans chaque entreprise par des «règlements de service». La «systématisation des charges de personnel», basée sur la Loi sur les chemins de fer de 1957 et que le SEV décrocha en 1961, apporta ici une certaine unifcation. L’article 58 de cette loi prévoyait que les ETC pouvaient recourir à l’aide fédérale pour la couverture de leurs défcits. Le SEV avait pu obtenir que les charges de personnel soient aussi prises en compte. Les ETC purent dès lors faire valoir leur charges de personnel jusqu’à un montant correspondant à la moyenne des coûts de personnel des CFF. Les augmentations de salaire des CFF avaient ainsi des retombées pour le personnel des chemins de fer privés.
Texte de «Syndicat du personnel des transports - 100 ans dans le rétro» par Adrian Zimmerman
Le 6 juillet 1947, les citoyens acceptent la loi sur l'AVS. Au début 1948 les premières rentes sont versées. Le SEV fait partie des pionniers dans la lutte pour l’AVS.
En 1932, Jean-Marie Musy demanda au Parlement de baisser les salaires du personnel fédéral de 10%, dans un projet que l'on nommait «lex Musy». Le 11 septembre 1932, plus de 100'000 personnes ont manifesté dans toute la Suisse contre les suppressions salariales. Contre la décision parlementaire qui prévoyait une baisse salariale un peu plus modeste de 7,5 %, les syndicats et les associations de personnel ont saisi le référendum. Ils parvinrent à réunir dix fois plus de signatures que les 30 000 qu'il fallait présenter à cette époque.
Texte de «Syndicat du personnel des transports - 100 ans dans le rétro» par Adrian Zimmermann
Grâce au Statut des fonctionnaires, les conditions d'engagement des employés des chemins de fer sont réglées de manière claire et uniforme. Le Statut apporta une sécurité quant aux adaptations salariales obtenues avant et après la grève générale. Toutefois il contenait également une limitation du droit de grève et d'association
Après une brève maladie, Emil Düby décéda le 26 juillet 1920 déjà. Son successeur à la fonction de secrétaire général fut Robert Bratschi (1891–1981), agentde gare diplômé, qui resta en poste jusqu’en 1953 et marqua profondément l’image du SEV et de tout le mouvement syndical suisse durant plusieurs décennies.
Il y a cent ans, le dimanche 30 novembre 1919, quatre syndicats actifs dans le domaine des transports publics se sont réunis au gouvernement bernois pour former la Fédération suisse des cheminots (SEV):
Les délégués de l’assemblée constitutive nommèrent en tant que secrétaire général de la Fédération suisse des cheminots le conseiller national socialiste et ancien employé d’administration Emil Düby (1874–1920), et en tant que président Harald Woker, (1883–1944) avocat bernois.
La fusion a eu lieu presque une année après la grève générale qui s'est déroulée du 12 au 14 novembre 1918, et qui fut le point culminant des conflits sociaux dans l'histoire de la Suisse moderne. En fondant cette fédération, les cheminots exprimèrent leur voeu d'avoir un syndicat uni malgré la multitude de professions très différentes, et de participer ensemble aux mouvements des travailleuses et travailleurs suisses et internationaux.
Texte de «Syndicat du personnel des transports - 100 ans dans le rétro» par Adrian Zimmermann
Image: Scènes de la grève générale à la gare de Bienne.